POKHARA

Si le Nepal possede une station balneaire, c'est a Pokhara qu'on la trouve.

Au loin la chaine des Anapurnas se dessinent en blanc sur fond bleu: Machapouchchre, Anapurnas II, IV,V flirtent de leurs 8000m avec le ciel.

Plus pres, les montagnes vallonnees recouvertes d'une jungle epaisse, ou parfois une pature se dessine, vert pomme, un champ de bananier, des rizieres en terrasse, scultent la montee a plus de 2000m, verte foncee.

Enfin, au premier plan, bleu, le lac Fewa de Pokhara, dans une enclave de montagne en forme de stadium, joue de mille reflets et de barques colorees, les herbes et jacintes d'eau se couchent sur l'eau sous la pression du vent frais. Les montagnes referment l'horizon tirant sur le gris-bleu-noir et se cachant derriere la vapeur du jour naissant.

Puis c'est le jour, jaune, aveugle, chaud et soleil implacable. Nous restons 7jours entiers dans ce havre de paix, a l'abri des touristes dont le nombre augmente chaque jour, dans notre recoin du lac ou personne ne vient a passer. Trop loin.

L'Inde s'oublie doucement, la sieste aidant, le calme, la marche.

(La, je profite que Manu ait le dos tourne pour vous donner la VRAIE version: oui Pokhara ressemble au paradis, mais elle a aussi son cote infernal.... Manu a reussi a me trainer tout en haut de la montagne avoisinante en plein cagnard de midi, en prenant bien sur tous les "raccourcis" de son cru qui on reussit a faire la descente plus longue et plus difficile que la montee, incroyable mais vrai. On s est retrouve dans les petits sentiers qui rapidement ne ressemblaient plus a rien ou j ai bien failli mourir 20 fois, d autant plus que je souffrais le martyr de douleurs abdos atroces (une gastro quoi).... Demandez a Anne So et Nico qui ont vu ma tete a l arrivee et qui ont failli appeler l helico de sauvetage en me voyant) mais revenons a nos moutons

Changement radical des facons de vivre, pourtant si proche, moins de bruit. Il en vient difficile de trouver des bidies... ou alors a des prix exorbitants: 75 roupies au lieu des 5 habituelles, abus total.

Petites rencontres tout de meme, Jeremie, qui part 25jours en trek, seul avec hamac et tsampa, Anne-Sophie et Nicolas, qui nous rejoignent 3jours avant de s'enfoncer a pied, vers le camp de base de l'Anapurna, pour 8jrs

Que dire? Je suis trop contente de les retrouver, inchanges et toujours aussi dynamiques, motives, (raleuse, je suis ravie de revoir Anne-So pour pouvoir retrouver mon meilleur role avec elle: la langue de vipere), ca nous fait un premier atterissage vers la France.... ballades, soirees binouse-cartes ou POUR UNE FOIS je termine presidente (Baptiste et Severine, si vous nous lisez...)

yeaaaahhhhh!!! vive le canoe sur le lac de Pokhara!

Et enfin Helene et les parents de Jeanne, que nous retrouvons apres une longue treve, en grande forme.

Marches matinales, marches nocturnes, baignades au lac, cannotages... farniente pokharien!